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cocacola_publicitéL’influence des images subliminales semble être quelque chose d’avéré dans l’opinion publique, comme en témoignent les lois visant à interdire leur utilisation à la télévision. Mais existe-t-il réellement des preuves scientifiques de l’existence de leurs effets ?

Quand on creuse la question, on s’aperçoit heureusement que non ! Nous sommes loin de pouvoir être manipulés par des images subliminales qui nous forceraient à acheter certains produits ou à voter pour certains candidats. Et pourtant on arrive à montrer qu’un stimulus subliminal peut avoir des effets mesurables.

Troupeau de moutonsJ’aime beaucoup parler des travaux importants en sciences sociales, et notamment de toutes ces expériences qui nous démontrent combien nous pouvons être irrationnels ou influençables dans nos choix.

Parmi les expériences classiques, celle réalisée par Solomon Asch dans les année 1950 est tout à fait perturbante. Elle nous montre en effet à quel point nous pouvons être sensibles à la pression d’un groupe, au point de faire des choix qui vont à l’encontre de l’évidence.

Sequencing-MoneyDepuis l’avènement des méthodes de séquençage, on prétend trop souvent tout expliquer par la génétique. Pas un jour sans que les médias ne nous annoncent la découverte du gène « de ceci » ou « de cela ».

Deux chercheurs en économie viennent de pousser le bouchon un peu plus loin, en prétendant corréler le niveau de développement économique des nations à leur diversité génétique. Autant dire que leur article a provoqué une salve de critiques de tous bords. Voyons un peu ce qu’il en est.

Le livre Moby Dick, publié par Hermann Melville en 1851, ne connut semble-t-il qu’un succès modeste lors de sa première parution. Ce n’est qu’après la Première Guerre mondiale – et plus de 20 ans après la mort de Melville – que le livre fut finalement acclamé par le public et la critique.

Moby Dick fait partie aujourd’hui des œuvres majeures de la littérature anglo-saxonne, et est considéré comme un livre unique, à la langue et au style bien particulier. L’alliance de la numérisation massive des livres et des techniques d’analyse de données permet aujourd’hui de comprendre pourquoi.

la-cite-des-enfants-perdusQuand vous interagissez avec quelqu’un, il y a ce que vous pensez, et il y a ce que l’autre pense. Mais il y a aussi « ce que vous pensez qu’il pense », et qui va certainement influer sur votre comportement.

Cette capacité à attribuer des pensées aux autres est appelée « théorie de l’esprit » par les psychologues, et semble bien être une spécificité de l’espèce humaine. Et des expériences montrent que cette capacité s’acquiert assez tard dans le développement de l’enfant. Alors pour vérifier ça, j’ai fait des tests sur mes filles !

Demain, c’est le jour tant attendu de l’élection du président américain. Cela fait 2 mois que je suis à Boston, et ici nous sommes évidemment exposés quotidiennement aux pubs radios et aux pancartes dans les jardins pour vanter les mérites de l’un ou l’autre des candidats.

Le rôle des médias dans ce genre d’élections est évidemment écrasant, et c’est l’occasion pour moi de vous parler d’une amusante étude faite dans les années 80, et qui portait sur l’influence inconsciente que peuvent avoir les journalistes, et plus précisément leurs expressions faciales !

En cette semaine d’Halloween / Toussaint, les blogueurs du C@fé des Sciences vous ont concocté une petite surprise : une semaine thématique consacrée à … la Mort !

Si vous voulez tout savoir sur la mort du point de vue de la génétique, de l’évolution, de la physique ou de la sociologie, rendez-vous toute la semaine sur Thema, le blog thématique du C@fé des Sciences !

Pour ma part, j’ai décidé cette semaine de vous parler d’un thème sulfureux : la mort et l’argent.

Ou plus exactement : combien est-on prêt à payer pour sauver des vies ? Cette question a été analysée par des chercheurs du Harvard Center for Risk Analysis, dans un papier datant de 1995 [1], et qui a fait depuis couler pas mal d’encre.

Par bien des aspects, les langues sont comme les espèces animales : certaines se ressemblent, d’autres pas, et ces similarités permettent de les grouper en familles. Parmi celles-ci, il en existe une particulièrement intéressante : la famille des langues dites indo-européennes.

La question de l’origine de ces langues indo-européennes agite depuis longtemps la communauté des linguistes. Elle a même été qualifiée de « problème le plus récalcitrant et pourtant le plus étudié de la linguistique historique » [1].

Un récent article de Science apporte des éléments nouveaux à cette question, mais fait également gonfler la polémique !

Encore une rediffusion, la dernière de l’été 2012, après je m’y remets sérieusement !

Il y a quelques semaines, je vous avais parlé de la théorie des jeux, à travers l’exemple du dilemme du prisonnier. Et j’ai bien fait ! Car cela va me permettre d’aborder aujourd’hui un thème fascinant à l’interface entre biologie, sciences sociales et économie : la neurobiologie de la confiance envers les autres.

On s’imagine souvent que lorsque l’on décide quelque chose, on le fait en connaissance de cause et de manière rationnelle. En réalité les chercheurs en psychologie expérimentale ont montré de nombreuses fois que nos décisions sont souvent très influencées par des éléments que l’on ne soupçonne pas.

Par exemple une expérience de Gary Wells et Richard Petty publiée en 1980 dans la revue Basic and Applied Social Psychology a montré comment nos mouvements de tête peuvent influencer notre jugement. Dans cette expérience, 72 étudiants sont convoqués soi-disant pour tester la qualité d’écoute d’un casque audio, notamment en situation de mouvement.

Un tiers des participants reçoit comme consigne de hocher la tête (comme pour faire « oui »), un autre tiers de secouer la tête (comme pour faire « non »), et le dernier tiers ne reçoit pas de consigne (c’est le groupe de contrôle). Dans le casque est diffusé un extrait d’émission de radio comprenant des chansons, mais aussi l’éditorial d’un journaliste prenant position pour l’augmentation des frais d’inscription à l’université, de 587$ à 750$.