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hei1La semaine dernière, je vous ai proposé une vidéo d’introduction à la mécanique quantique. Comme on peut s’en douter avec ce genre de sujet, pas mal de commentaires ont été faits et beaucoup de questions ont été soulevées, et les réponses ne se trouvaient pas toujours dans la vidéo ou dans le billet qui l’accompagnait.

Je voudrais aujourd’hui revenir sur un point particulier : l’analogie que j’ai faite entre le principe d’incertitude d’Heisenberg et le rapport entre la durée et la fréquence d’un son. Cette image n’a pas convaincu tout le monde, alors je vais la détailler un peu, et essayer de vous persuader qu’elle est en fait bien mieux qu’une analogie : il s’agit pour ainsi dire du même phénomène que le principe d’incertitude de Heisenberg !

http://www.youtube.com/watch?v=Rj3jTw2DxXQ

Il est toujours un peu délicat de faire de la vulgarisation sur un sujet aussi vaste et technique que la mécanique quantique. D’une part, comme je l’ai illustré tout au long de la vidéo, la mécanique quantique heurte fortement notre sens commun; d’autre part, derrière chacune de ces idées se trouve tout un formalisme mathématique précis que j’ai soigneusement caché sous le tapis.

Ces deux constatations sont un peu liées : c’est justement parce que la mécanique quantique est contre-intuitive que le formalisme mathématique est notre meilleur allié pour éviter de dire des bêtises en manipulant de manière trop cavalière les concepts.

Pour cette vidéo, j’ai donc dû faire des choix pour essayer de communiquer les idées essentielles sans recourir aux mathématiques, et le tout dans un temps raisonnable !

Alors pour ceux qui se posent des questions sur certains points de la vidéo, et aussi pour ceux qui connaissent déjà la mécanique quantique et peuvent trouver bizarres certaines choses que j’ai dites, voici quelques compléments.

casimirsCela fait plusieurs fois ces derniers temps que je vous parle de l’énergie du vide, sous une forme ou sous une autre.

Je vous ai déjà expliqué qu’en cosmologie, l’expansion accélérée de l’Univers peut s’interpréter comme étant due à une forme d’énergie du vide (voir ce billet).

Par ailleurs, du côté de l’infiniment petit, la théorie quantique des champs prédit justement que le vide doit posséder une énergie.

Mais manque de bol, comme je le racontais dans ma vidéo sur le sujet, l’énergie du vide prédite par la théorie quantique est $latex 10^{120}$ fois trop élevée pour expliquer l’expansion de l’Univers que l’on observe expérimentalement !

Aujourd’hui je voudrai revenir justement sur cette facette quantique de l’énergie du vide. Les calculs de la théorie quantique des champs conduisant à une valeur aussi ridiculement élevée, on est en droit de penser qu’il y a quelque chose de fondamentalement faux dans le raisonnement qui conduit à cette énergie du vide « quantique ».

Or il se trouve qu’il existe une expérience qui permet de mettre en évidence une conséquence bien réelle de cette énergie quantique du vide : l’effet Casimir.

Dans ce billet, je vais vous présenter ce qu’est l’effet Casimir, comment il découle de la théorie quantique des champs, et en plus vous allez voir qu’il va nous permettre de reparler de l’infâme et immonde somme

$latex \displaystyle 1+2+3+4+5+6+\cdots = -\frac{1}{12}&s=2&fg=ff0000$

Voici ma dernière vidéo, qui parle des limites physiques (et pas biologiques !) du record du monde du saut à la perche. http://www.youtube.com/watch?v=HTI97yib_rw Pour les lycéens fraîchement rentrés, l’occasion de réviser l’énergie cinétique et l’énergie potentielle ! D’ailleurs un truc sur lequel je n’ai pas insisté dans la vidéo, c’est que la hauteur maximale qu’on peut atteindre ne dépend pas de la masse, puisque si on écrit l’égalité du travail de la force de pesanteur…

402px-NagasakibombIl y a 3 jours, on célébrait le 70e anniversaire du bombardement atomique américain sur la ville japonaise d’Hiroshima.

Pour les responsables de l’époque, cette mortelle démonstration de la puissance nucléaire se justifiait officiellement par le besoin de mettre un terme rapide à cette guerre qui sévissait toujours entre les États-Unis et l’Empire du Soleil Levant (près de 3 mois après « notre » 8 mai.)

Mais il est aussi vraisemblable qu’un des objectifs cachés de ce bombardement ait été de montrer les muscles face à l’Union Soviétique, aux heures où l’affrontement larvé des deux superpuissances pointait déjà largement le bout de son nez. D’ailleurs certains analystes estiment a posteriori que c’est en partie grâce à Hiroshima et à son rôle d’épouvantail que personne n’a finalement appuyé sur le bouton rouge, et que la Guerre froide n’a pas dégénéré en apocalypse nucléaire total.

A l’opposé de ces justifications militaires, beaucoup considèrent que le bombardement d’Hiroshima et ses presque 100 000 civils assassinés en quelques minutes constitue tout simplement le crime de guerre le plus abominable de l’histoire de l’humanité.

Et pourtant quel que soit le point de vue ou l’opinion que l’on adopte, on est obligé de reconnaître qu’il existe un acte encore plus injustifiable que le bombardement atomique d’Hiroshima : celui de Nagasaki qui eu lieu 3 jours plus tard le 9 août 1945, il y a 70 ans aujourd’hui.

Une nouvelle vidéo, sur un thème déjà abordé ici. Mais avec les images c’est quand même beaucoup mieux ! http://www.youtube.com/watch?v=QDlNRq9yQKo (PS pour les physico-chimistes : la question de l’ingrédient magique commun aux liquides vaisselles qui marchent — tous de chez P&G — est toujours ouverte) Ce sera la dernière vidéo avant les vacances. Cet été je déménage, alors je ne sais pas si j’aurai beaucoup le temps d’écrire sur le blog, mais j’essayerai peut-être quand…

Andromeda_galaxy_720Cela fait un moment que je vous dois le troisième (et probablement dernier) épisode de ma série consacrée aux bases théoriques de la cosmologie. Nous allons donc parler de la constante cosmologique, c’est-à-dire de l’expansion accélérée de l’Univers et de la fameuse « énergie noire » : un thème que j’avais déjà abordé dans une vidéo il y a quelques semaines. Mais comme par écrit je peux me permettre de prendre mon temps, je vais en profiter pour apporter pas mal de détails et quelques nuances.

Commençons donc par faire un rapide résumé des épisodes précédents. Si ça n’est pas déjà fait, je vous invite à aller les relire ici (partie 1 : le Big-Bang) et là (partie 2 : forme et destin de l’Univers). Mais comme je sais que vous n’allez pas le faire, je vais y aller tranquillement pour rappeler les bases !

Ma nouvelle vidéo vous parle de la plus grosse erreur de prédiction de toute l’histoire de la physique : le calcul de l’énergie du vide. http://www.youtube.com/watch?v=EmfvKXO5DZk Ceux qui connaissent l’histoire remarqueront que j’évite soigneusement d’employer le terme d’énergie noire ou d’énergie sombre, que je n’aime pas du tout. Ce terme est parfois utilisé pour désigner la constante cosmologique, de manière un peu analogue à la matière noire, mais à mon sens les deux sont suffisamment…

640px-Milky_Way_Arch

Après une petite interruption, je continue ma série de billets consacrés aux bases théoriques de la cosmologie.

Résumé de l’épisode précédent : Si vous avez lu mon premier billet sur le Big-Bang, vous savez déjà que l’équation d’Einstein appliquée au cas d’un Univers isotrope et homogène se réduit à une équation différentielle assez simple, l’équation de Friedmann.

$latex \left(\frac{da}{dt}\right)^2=\frac{8\pi G\rho_0}{3}\frac{1}{a(t)}&s=3&fg=007700$

Cette équation permet en particulier de décrire le fait que l’Univers est en expansion, ce que l’on constate en observant les galaxies s’éloigner de nous. Grâce aux mesures expérimentales de son taux d’expansion actuel, il est possible de rembobiner l’équation de Friedman pour reconstituer la jeunesse de l’Univers. Et c’est ainsi qu’on en arrive à l’idée du Big Bang, cette période dense et chaude où l’Univers était extraordinairement courbé.

Aujourd’hui nous allons nous intéresser non pas au passé mais à l’avenir de notre Univers, et voir en quoi son destin est irrémédiablement lié à sa forme. Et pour ça, il faut d’abord vous avouer que je vous ai menti sur l’équation de Friedmann. La version que je vous ai donnée est en réalité incomplète, et voici pourquoi.

Nouvelle vidéo sur la chaîne, sur un sujet que j’avais déjà traité dans ce billet il y a quelques années : les phénomènes physico-chimiques à l’oeuvre dans le pastis.

http://www.youtube.com/watch?v=YjrrpMN3vIg

Pour ceux que ça intéresse, je vous conseille de jeter un oeil à la publi sur la vodka que je cite dans la vidéo : « Structurability: a collective measure of the structural differences in vodkas. » [1]. Le papier analyse différentes vodkas par RMN, et essaye de trouver une signature des différences (supposées) de goût. Vu que la composition de base est strictement identique (40% ethanol, 60% eau), les différences (si elles existent) doivent venir d’autre chose.