Au milieu du XVIème siècle, l’empereur Charles Quint régnait sur un immense territoire allant de l’Espagne au Saint-Empire Romain Germanique, en passant par le Sud de l’Italie, l’Autriche, la Bourgogne et les Pays-Bas. Polyglotte reconnu, il aurait un jour déclaré :
« Je parle français à mes diplomates, italien à mes maîtresses, espagnol à Dieu et allemand à mon cheval ».
Derrière cette citation – probablement apocryphe – se cache l’idée que des langues seraient mieux adaptées que d’autres à certains domaines de la pensée. On entend d’ailleurs souvent que le français est bon pour le raisonnement mathématique, ou l’allemand pour philosopher.
Mais qu’en est-il scientifiquement parlant ? Peut-on prouver que la langue que l’on parle influe sur notre manière de penser ?