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Décision

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Nouvelle vidéo, sur un thème que j’avais déjà traité en billet : le libre-arbitre ! http://www.youtube.com/watch?v=6WQ9sqIHBCA Il y a quelque chose qui me fascine dans ce sujet, c’est qu’assez souvent quand les gens en discutent, ils ont énormément de mal à se mettre à la place de ceux qui ne pensent pas comme eux. J’ai souvent vu des commentaires disant en gros « évidemment que oui » ou « évidemment que non », comme si se poser la question…

justiceJ’ai déjà évoqué de nombreuses fois sur ce blog tous ces petits biais qui font de nous des êtres plus ou moins irrationnels. La plupart du temps, ces irrationalités ont été étudiées par des économistes et des psychologues dans le contexte des décisions économiques. Et leurs expériences nous montrent que contrairement à ce que l’on croit volontiers, nous sommes facilement influencés dans nos choix par le contexte ou la présentation. Et nous sommes donc manipulables.

Aujourd’hui, ça n’est pas d’économie dont je voudrais vous parler, mais de justice ! En effet une étude parue en 2011 a montré que les décisions de justice ne sont pas non plus exemptes de ces influences. Un résultat qui fait un peu froid dans le dos.

vote_300Cette semaine vont avoir lieu les élections européennes. De jeudi à dimanche, les électeurs des différents pays membres de l’Union vont devoir se prononcer pour leurs candidats préférés.

Comme pour toute élection, ne doutons pas que cela va causer politique dans les chaumières, et débattre ferme dans les dîners en famille ou entre amis.

Mais au fait, êtes-vous vraiment sûrs que vous avez vraiment choisi vos opinions politiques ? Car en plus de l’influence avérée de notre environnement familial, depuis quelques années on soupçonne de plus en plus que nos opinions politiques puissent aussi dépendre de notre héritage génétique.

merci_300Au milieu du XVIème siècle, l’empereur Charles Quint régnait sur un immense territoire allant de l’Espagne au Saint-Empire Romain Germanique, en passant par le Sud de l’Italie, l’Autriche, la Bourgogne et les Pays-Bas. Polyglotte reconnu, il aurait un jour déclaré :

«  Je parle français à mes diplomates, italien à mes maîtresses, espagnol à Dieu et allemand à mon cheval ».

Derrière cette citation – probablement apocryphe – se cache l’idée que des langues seraient mieux adaptées que d’autres à certains domaines de la pensée. On entend d’ailleurs souvent que le français est bon pour le raisonnement mathématique, ou l’allemand pour philosopher.

Mais qu’en est-il scientifiquement parlant ? Peut-on prouver que la langue que l’on parle influe sur notre manière de penser ?

cocacola_publicitéL’influence des images subliminales semble être quelque chose d’avéré dans l’opinion publique, comme en témoignent les lois visant à interdire leur utilisation à la télévision. Mais existe-t-il réellement des preuves scientifiques de l’existence de leurs effets ?

Quand on creuse la question, on s’aperçoit heureusement que non ! Nous sommes loin de pouvoir être manipulés par des images subliminales qui nous forceraient à acheter certains produits ou à voter pour certains candidats. Et pourtant on arrive à montrer qu’un stimulus subliminal peut avoir des effets mesurables.

homer-simpsonNon, le paradoxe de Simpson ne tire pas son nom de Homer, mais de Edward Simpson, le statisticien qui l’a décrit pour la première fois en 1951. Il s’agit d’un de ces paradoxes mathématiques qui peut nous faire des noeuds à la tête, mais qui malheureusement est bien plus qu’une simple curiosité : bien comprendre ce paradoxe peut s’avérer essentiel pour prendre les bonnes décisions !

Alors si vous ne connaissez pas ce phénomène statistique très contre-intuitif, lisez la suite, et les bras devraient vous en tomber !

Troupeau de moutonsJ’aime beaucoup parler des travaux importants en sciences sociales, et notamment de toutes ces expériences qui nous démontrent combien nous pouvons être irrationnels ou influençables dans nos choix.

Parmi les expériences classiques, celle réalisée par Solomon Asch dans les année 1950 est tout à fait perturbante. Elle nous montre en effet à quel point nous pouvons être sensibles à la pression d’un groupe, au point de faire des choix qui vont à l’encontre de l’évidence.

Demain, c’est le jour tant attendu de l’élection du président américain. Cela fait 2 mois que je suis à Boston, et ici nous sommes évidemment exposés quotidiennement aux pubs radios et aux pancartes dans les jardins pour vanter les mérites de l’un ou l’autre des candidats.

Le rôle des médias dans ce genre d’élections est évidemment écrasant, et c’est l’occasion pour moi de vous parler d’une amusante étude faite dans les années 80, et qui portait sur l’influence inconsciente que peuvent avoir les journalistes, et plus précisément leurs expressions faciales !

On s’imagine souvent que lorsque l’on décide quelque chose, on le fait en connaissance de cause et de manière rationnelle. En réalité les chercheurs en psychologie expérimentale ont montré de nombreuses fois que nos décisions sont souvent très influencées par des éléments que l’on ne soupçonne pas.

Par exemple une expérience de Gary Wells et Richard Petty publiée en 1980 dans la revue Basic and Applied Social Psychology a montré comment nos mouvements de tête peuvent influencer notre jugement. Dans cette expérience, 72 étudiants sont convoqués soi-disant pour tester la qualité d’écoute d’un casque audio, notamment en situation de mouvement.

Un tiers des participants reçoit comme consigne de hocher la tête (comme pour faire « oui »), un autre tiers de secouer la tête (comme pour faire « non »), et le dernier tiers ne reçoit pas de consigne (c’est le groupe de contrôle). Dans le casque est diffusé un extrait d’émission de radio comprenant des chansons, mais aussi l’éditorial d’un journaliste prenant position pour l’augmentation des frais d’inscription à l’université, de 587$ à 750$.

Il y a quelques jours, Facebook a proposé à ses membres américains et britanniques une option leur permettant d’ajouter à leur statut la mention « donneur d’organes ». Rien qu’en France, plus de 15 000 personnes chaque année sont en attente d’un don, et seulement environ un tiers de ces greffes peuvent être réalisées.

Deux chercheurs en psychologie, Eric Johnson et Daniel Goldstein, se sont penchés sur les mécanismes qui font que l’on choisit ou non d’être donneur d’organe, et notamment l’origine des grandes différences que l’on observe d’un pays à l’autre.

Le résultat est pour le moins surprenant !