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David Louapre

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geckoMouches, araignées et autres moustiques, nous sommes habitués à voir nos amis les petites bêtes grimper aux murs sans difficultés apparentes. Mais le plus spectaculaire d’entre tous est très certainement le lézard gecko.

Capable d’escalader les surfaces les plus lisses et même de marcher au plafond, le gecko intrigue depuis des dizaines d’années les scientifiques. Mais heureusement depuis peu, il semble que son mystère soit enfin percé, et ouvre la voie à de nouvelles applications technologiques.

la-cite-des-enfants-perdusQuand vous interagissez avec quelqu’un, il y a ce que vous pensez, et il y a ce que l’autre pense. Mais il y a aussi « ce que vous pensez qu’il pense », et qui va certainement influer sur votre comportement.

Cette capacité à attribuer des pensées aux autres est appelée « théorie de l’esprit » par les psychologues, et semble bien être une spécificité de l’espèce humaine. Et des expériences montrent que cette capacité s’acquiert assez tard dans le développement de l’enfant. Alors pour vérifier ça, j’ai fait des tests sur mes filles !

En mathématiques, il existe quelques problèmes très simples à énoncer mais incroyablement difficiles à résoudre. C’est particulièrement vrai en arithmétique, et j’ai déjà eu l’occasion d’écrire des billets sur la conjecture de Goldbach (ici) et sur celle de Syracuse ().

Aujourd’hui, nous allons voir qu’en géométrie aussi, il existe des conjectures qu’un collégien peut comprendre mais sur lesquelles les meilleurs mathématiciens du monde se cassent les dents. Et comme la géométrie est partout autour de nous, cela va nous permettre de faire un tour dans le monde des abeilles et celui des bulles de savon.

Elle nous est familière, nous la voyons presque tous les jours, et pourtant la Lune conserve sa part de mystère ! J’avoue que je ne m’étais jamais franchement demandé d’où venait notre unique satellite naturel. Et vous allez voir que la réponse n’est pas si évidente !

Le sujet est d’ailleurs très actif pour les chercheurs du domaine, comme en témoignent trois récents articles publiés simultanément dans les prestigieuses revues Nature et Science [1,2,3].

Faisons donc un petit tour d’horizon des différentes hypothèses qui expliquent l’apparition de notre Lune.

Depuis 2 ans, le monde de la paléo-anthropologie est en ébullition : une nouvelle espèce humaine pourrait avoir été découverte, et bousculer nos certitudes sur nos propres origines.

Traditionnellement, on présente les dernières étapes de l’évolution de la lignée humaine comme une finale entre deux espèces : l’homme de Néanderthal et l’Homo Sapiens. Et c’est ce dernier qui aurait gagné : nous serions donc tous des Homo Sapiens (qu’on appelle aussi l’homme de Cro-Magnon, ou encore « l’homme moderne »).

Mais grâce à la découverte et à l’analyse d’un minuscule morceau de phalange (représenté ci-contre), un troisième larron vient de faire son entrée dans le jeu, ou plutôt une larronne : Denisova.

Demain, c’est le jour tant attendu de l’élection du président américain. Cela fait 2 mois que je suis à Boston, et ici nous sommes évidemment exposés quotidiennement aux pubs radios et aux pancartes dans les jardins pour vanter les mérites de l’un ou l’autre des candidats.

Le rôle des médias dans ce genre d’élections est évidemment écrasant, et c’est l’occasion pour moi de vous parler d’une amusante étude faite dans les années 80, et qui portait sur l’influence inconsciente que peuvent avoir les journalistes, et plus précisément leurs expressions faciales !

En cette semaine d’Halloween / Toussaint, les blogueurs du C@fé des Sciences vous ont concocté une petite surprise : une semaine thématique consacrée à … la Mort !

Si vous voulez tout savoir sur la mort du point de vue de la génétique, de l’évolution, de la physique ou de la sociologie, rendez-vous toute la semaine sur Thema, le blog thématique du C@fé des Sciences !

Pour ma part, j’ai décidé cette semaine de vous parler d’un thème sulfureux : la mort et l’argent.

Ou plus exactement : combien est-on prêt à payer pour sauver des vies ? Cette question a été analysée par des chercheurs du Harvard Center for Risk Analysis, dans un papier datant de 1995 [1], et qui a fait depuis couler pas mal d’encre.

Sommes-nous seuls dans l’Univers ? C’est pour répondre à cette obsédante question que de nombreux scientifiques ont participé depuis les années 60 au programme SETI : Search for ExtraTerrestrial Intelligence.

Une des principales méthodes d’observation du programme SETI consiste à utiliser un radio-téléscope. Ces télescopes géants (comme celui d’Arecibo en photo ci-dessous) permettent de capter des ondes, mais pas dans le domaine de la lumière visible. Au contraire d’une bonne vieille lunette astronomique, ces télescopes détectent les ondes radios.

La première observation en radio-astronomie du programme SETI fut réalisée en 1960 par l’américain Francis Drake, alors jeune astronome à l’observatoire de Green Bank en Virginie. Pour justifier sa tentative et estimer ses chances de pouvoir détecter une civilisation extra-terrestre, il a proposé un calcul approché, connu maintenant sous le nom d’équation de Drake. Voyons un peu le raisonnement derrière cette équation.

Préliminaire : Ce billet est la suite de celui de la semaine dernière, qui portait sur les probabilités conditionnelles et introduisait la formule de Bayes. Si ces notions vous sont familières, vous n’êtes pas obligés d’aller le lire. Dans le cas contraire, n’hésitez pas à vous rafraîchir la mémoire !

La semaine dernière, je vous ai présenté la célèbre règle de Bayes, qui permet de relier la probabilité conditionnelle de « A sachant B » à celle de « B sachant A »

$latex P(A | B) = \frac{P(B | A) P(A)}{P(B)}&s=2&fg=0000ff$

Nous avions vu un cas simple, où A et B désignaient respectivement le fait d’être rouge et carré pour un objet que l’on tire au hasard dans une urne (« quelle est la probabilité qu’il soit carré sachant qu’il est rouge »), ainsi qu’un cas plus subtil où il était question de dépistage du cancer.

L’idée était de souligner la différence entre « la probabilité d’avoir le cancer sachant qu’on est dépisté positif », notée P(C | +), et  « la probabilité d’être dépisté positif sachant qu’on a le cancer », notée P(+ | C). D’après la formule de Bayes, on peut relier les deux par :

$latex P(C | +) = \frac{P(+ | C) P(C)}{P(+)}$

Aujourd’hui, nous allons voir en quoi la formule de Bayes peut s’interpréter dans un contexte plus général, et devenir un outil formidable pour quantifier la manière dont nous raisonnons, et même dont notre cerveau fonctionne !

Vous venez de passer un test pour le dépistage du cancer. Le médecin vous convoque pour vous annoncer le résultat : mauvaise nouvelle, il est positif. Pas de chance, alors que ce type de cancer ne touche que 0.1% de la population.

Vous demandez alors au praticien si le test est fiable. Sa réponse est sans appel : « Si vous avez le cancer, le test sera positif dans 90% des cas ; alors que si vous ne l’avez pas, il sera négatif dans 97% des cas ». L’affaire paraît entendue…

Et pourtant, à votre avis, après le résultat d’un tel test, quelle est la probabilité que vous ayez le cancer ? 90% ? 87% ? Moins que ça ?

Pour répondre à cette question, il va falloir faire un tout petit peu de probabilités…mais ça en vaut la peine, vous allez découvrir que malgré votre test positif, la probabilité d’être malade n’est que de 2.9% ! Creusons un peu ce petit paradoxe, et partons à la découverte de la formule de Bayes, l’une des plus importantes de toute l’histoire des sciences !