Cela fait maintenant de nombreuses semaines que la Commission Européenne peine à se mettre d’accord sur le renouvellement — ou pas — de l’autorisation du glyphosate, cet herbicide largement utilisé, et commercialisé depuis 1974 par Monsanto sous l’appellation Round-Up.
Les batailles d’influence font rage, expertises et contre-expertises se succèdent, et comme le soulignent plusieurs titres de presse, l’affaire ressemble de plus en plus à un précédent de sinistre mémoire : celui de l’amiante.

Dans les deux cas on retrouve les mêmes ingrédients :
- Un produit massivement utilisé par des professionnels, qui se retrouvent de fait fortement exposés (les agriculteurs pour le glyphosate, et les ouvriers travaillant dans le secteur de l’amiante)
- Un lobby industriel puissant ayant un intérêt financier considérable à ce que le produit ne soit pas interdit.
- Des batailles d’influence concernant le caractère cancérigène des produits.
Le parallèle semble saisissant, non ? Alors pourquoi n’arrive-t-on pas à faire interdire le glyphosate ? Faisons une comparaison quantitative.