Quelques précisions et références comme d’habitude :

Sur le fait que le chromosome Y ne subit pas de recombinaison génétique…ça n’est pas tout à fait vrai ! Il existe de petites régions homologues entre les chromosomes X et Y et dans lesquelles une recombinaison peut avoir lieu. Ces régions dites « pseudo-autosomiques » ne concernent que quelques % du chromosome Y (Voir par exemple Pseudoautosomal regions)

Sur la datation de l’Eve mitochondriale et de l’Adam Chromosome Y, voici une référence relativement récente :

Poznik, G. D., Henn, B. M., Yee, M. C., Sliwerska, E., Euskirchen, G. M., Lin, A. A., … & Bustamante, C. D. (2013). Sequencing Y chromosomes resolves discrepancy in time to common ancestor of males versus females. Science, 341(6145), 562-565.

Tout en sachant que les estimations peuvent varier si de nouvelles études plus précises sont conduites. En particulier le fait d’inclure un échantillon plus représentatif de la population humaine actuelle peut amener à réviser l’estimation (généralement en reculant dans le passé la datation de l’Adam ou de l’Eve). Mais autre facteur d’erreur, c’est l’estimation du taux de mutation sur le chromosome Y et les mitochondries. Sur ce point, la référence sur laquelle je me suis basée est celle-ci :

Helgason, A., Einarsson, A. W., Guðmundsdóttir, V. B., Sigurðsson, Á., Gunnarsdóttir, E. D., Jagadeesan, A., … & Stefánsson, K. (2015). The Y-chromosome point mutation rate in humans. Nature genetics, 47(5), 453-457.

On y trouve que le taux de mutation est de l’ordre de 0.7 sur 1 milliard par position et par an. Pour une génération (disons 25 ans) et à la louche 50 millions de bases sur le chromosome Y, on tombe sur le chiffre de en gros 1 mutation par génération sur le chromosome Y. J’insiste sur le « en gros », car je n’ai pas creusé ce point. Dans la vidéo mon idée était surtout de donner un ordre de grandeur de ce taux de mutation. Notamment il existe des études sur le fait que le taux de mutation ait pu varier au cours du temps.

Sur l’ancêtre commun le plus récent, indépendamment de la lignée (paternelle ou maternelle), la publication suivante aborde la question sous l’angle de la modélisation statistique :

Rohde, D. L., Olson, S., & Chang, J. T. (2004). Modelling the recent common ancestry of all living humans. Nature, 431(7008), 562-566.

Comments

  1. Sylvain Lavoie Reply

    Avé benwa

    Comprends-tu quelque chose dans cette vidéo ?

    Pas clair pour moi.

  2. Bravo Bwana ! (pour patron en africain). Bravo pour cet exposé, j’en suis encore baba. Et je me suis bien amusé, bien plus qu’avec le fameux dernier verre d’eau de César.

    Cette fois à la fin de la vidéo j’en suis resté abasourdi un bon moment, passant très vite de l’autosatisfaction « facile, j’ai tout compris » à la consternation indignée du néophyte pris par le doute « mais quel tour de magie tu nous fais là ? ». Adam et Eve ont existé et c’est prouvé scientifiquement, c’était en Afrique et il y a 150 000 ans ! Mais, taratata sonnent les trompettes, ils n’ont jamais couchés ensemble ! Pire, ils n’ont même pas vécus au même endroit et à la même époque ! ….
    Ben voyons, prend nous pour des billes et fais nous avaler ce Poisson d’Avril en ce beau mois de mai ensoleillé. Tu sais le fameux « les filles naissent dans les roses et les garçons dans les choux », c’est plus de mon âge. … Quoi que ! … Quoi que, à la réflexion, les filles mitochondriales et les garçons chromosome Y ça a du vrai, non ?
    Et quand tu nous présentes cela sur l’arbre généalogique et précises qu’Eve mitochondriale, la mère commune de toutes les filles vivantes et qu’Adam chromosome Y, le père commun de tous les garçons vivants sont des ancêtres qui varient en permanence, j’atteins le fond du fond du fond.
    Alors pour « l’ancêtre commun le plus proche » de tous les humains vivants qui a certainement vécu il n’y a que quelques milliers d’années…
    Concrètement, ça sert à quoi? Peut-on en conclure qu’Adam et Eve, les vrais premiers humains, ont vécus il y a au moins 150.000 ans ?

    Très drôle. Tu aurais dû publier cette vidéo le 1/4/2016. Si, si, sérieux.

    • Bernard Ruffier Reply

      Sauf que pour fonder ton raisonnement tu pars d’un postulat gratuit : Adam et Eve ont existé. A partir de cette affirmation on arrête de discuter car on tombe dans la croyance.

      Mais si tu acceptes la discussion et la théorie de l’évolution, il n’y a jamais eu deux individus seulement à l’origine d’une espèce, mais toujours une population plus ou moins importante. Adam et Eve ne sont qu’une représentation mythologique ou symbolique, il faut entendre Eve comme une lignée, non pas comme un individu isolé.

      L’Eve mitochondriale n’est pas un individu, pas plus qu’ Adam, mais seulement un ancêtre dans une lignée ayant un patrimoine génétique commun avec la population existante d’aujourd’hui.
      Imagine simplement que l’Eve mitochondriale n’ait eu que des filles, elle n’aurait pas pu, par hypothèse transmettre son patrimoine génétique à un garçon et ses filles ne peuvent transmettre que son patrimoine mitochondriale génétique.
      Dans un tel cas de figure l’Adam jusqu’où on peut remonter ne serait pas celui avec lequel elle a procréé ses filles.
      En conséquence l’Adam jusqu’où on peut remonter peut se trouver localisé n’importe où ailleurs.

  3. tuco_dunn Reply

    bonjour, encore une vidéo passionnante, mais quelque chose me chiffonne un peu.
    Je ne comprends pas tout à fait comment on défini cet Adam y si l’on admet aussi qu’il a un père humain, pourquoi ce dernier n’est il pas lui même Adam y alors? Ou ce père n’était pas humain et des individus ont pu être considérés comme humains sans que ce ne soit le cas de leurs parents ?

    • David Reply

      Bonne question ! Je ne l’ai pas dit dans la vidéo, mais on définit l’Adam Y (ou l’Eve mt) comme l’ancêtre commun en ligne directe paternelle (maternelle) *le plus récent*.

      • tuco_dunn Reply

        Merci pour ta réponse ! Cela éclaire effectivement un peu tout cela. Il est évident que si l’on cherchait le plus éloigné on irait au devant de grandes difficultés.(mais c’est quand même cela le concept religieux de l’Adam et Eve)

  4. Bonjour David,

    Je pense que ce sujet aurait du être développé un peu plus lentement, car sa compréhension est difficilement intuitif.
    Les explications de la descendance et de son fonctionnement est très clair.
    Seulement dès que ta fameuse « loi du hasard » est lancée…plus personne ne peut comprendre quoique ce soit entre les origines et nous….
    Ah la la….quant est-ce que les scientifiques comprendront qu’il n’y a pas de hasard et encore moins de loi pour le décrire.
    Quand une personne lance : »le changement c’est maintenant », je sais de qui on parle. Quand je veux voir ce que cela produit, j »ai juste à faire un bilan de ce changement. et à aucun moment dans ce bilan, je ne ferais intervenir de hasard.
    C’est bien pareil pour les mutations génétiques, seulement de ne pas savoir ce qui les produit (ici Hollande), ne te permet en aucune façon de parler d’aléa dans les causes (bilan).
    Bref, ce billet reste toutefois intéressant, car il permet de comprendre la base de la généalogie génétique, ce que peu de personne sait.
    En cela, continue toujours de nous faire découvrir avec passion, la vie, laquelle nous offre de multiples chefs-d’œuvre à travers ses nombreuses facettes.

    Amicalement
    Gus

    • Salut GusGus 🙂

      J’adore ton analogie avec la politique, ça a tellement rien à voir !
      Alors quand on parle de mutation aléatoire, je vois pas où est le problème. Imagine qu’une bibliothèque remplie de livre est un génome quelconque (végétal, animal, peu importe). Toi, les yeux bandés, tu représentes par exemple une exposition aux rayons UV (qui ont la propriété d’altérer l’ADN). Tu prends un livre dans cette bibliothèque (les yeux bandés, donc au hasard). Tu tournes les pages, tu pointes ton doigt et tu t’arrêtes sur une lettre. Là, tu ouvres un oeil et tu regardes ce que tu as choisis. Tu seras peut être sur une lettre, mais peut être sur une page blanche et tu auras raté ta cible. Si tu as pointé une lettre, tu vas la modifier. Mais tu peux changer une lettre en modifiant le sens du mot, comme ta modification pourra n’avoir aucune influence sur la signification ou la compréhension de ce mot. Une mutation génétique, c’est ça ! Et c’est bien le hasard ! Il n’est question ici ni d’origine, ni de création d’espèce.
      D’ailleurs, David ne parle jamais de l’origine de l’espèce humaine, ce n’est pas le but de ce billet 🙂

      Alala… Quand est-ce que les gens vont comprendre que le hasard est la source de toute la diversité du monde, et que la magie de la Nature, c’est justement ça ! Et c’est ça qui est beau ! A partir de rien (le hasard), le tout (cette diversité) apparait !

      • Salut Del Poyo

        « J’adore ton analogie avec la politique, ça a tellement rien à voir ! »
        =>Tout à fait puisque cela est une comparaison est non un visuel.

        « Alors quand on parle de mutation aléatoire, je vois pas où est le problème. »
        =>quand on…. je vois… Ça commence pas par un effet de style très scientifique tout cela….
        Que tu ne voies pas le problème, n’engendre certes pas qu’il n’y en ait pas.

        « Imagine qu’une bibliothèque remplie de livre est un génome quelconque (végétal, animal, peu importe). »
        =>comparer une bibliothèque à un génome cela a quoi de plus à « voir » qu’avec mon exemple?

        « Toi, les yeux bandés, tu représentes par exemple une exposition aux rayons UV (qui ont la propriété d’altérer l’ADN). Tu prends un livre dans cette bibliothèque (les yeux bandés, donc au hasard). »
        =>Perdu…si je prend un livre, c’est que cela n’est déjà plus un hasard !
        Je fais le choix de prendre un livre à un moment M. Le hasard n’a absolument aucune existence dans mon acte, et dans mon intention ici.

        « Tu tournes les pages, tu pointes ton doigt et tu t’arrêtes sur une lettre. Là, tu ouvres un oeil et tu regardes ce que tu as choisis. »
        =>Toujours donc, mes actes sont donc bien décrits, explicables et reproductibles…toujours aucun hasard en vue….

        « Tu seras peut être sur une lettre, mais peut être sur une page blanche et tu auras raté ta cible. »
        =>Raté ma cible? y avait-il un but dans cette intention? Devais-je viser absolument une lettre ?
        Si cette condition m’avait été fournie dès le départ, alors mon chemin n’aurait surement pas été le même….mais toujours, sans môssieur hasard.

         » Si tu as pointé une lettre, tu vas la modifier. Mais tu peux changer une lettre en modifiant le sens du mot, comme ta modification pourra n’avoir aucune influence sur la signification ou la compréhension de ce mot. »
        =>Si je dois modifier cette lettre c’est que j’ai un but, sinon je ne modifie rien.
        Si je change donc cette lettre et que cela change le sens du mot ou pas, toute la causalité qui aura engendré ce changement pourra s’expliquer. Toujours pas de hasard ici.

        « Une mutation génétique, c’est ça ! Et c’est bien le hasard ! Il n’est question ici ni d’origine, ni de création d’espèce. »
        =>Une mutation génétique c’est quoi du coup ? parque j’ai pas bien compris avec ton exemple.

        « D’ailleurs, David ne parle jamais de l’origine de l’espèce humaine, ce n’est pas le but de ce billet:) »
        =>Je ne l’évoque même pas moi même.

        « Alala… Quand est-ce que les gens vont comprendre que le hasard est la source de toute la diversité du monde, et que la magie de la Nature, c’est justement ça ! Et c’est ça qui est beau ! A partir de rien (le hasard), le tout (cette diversité) apparait ! »
        =>Alala quand est-ce que tu vas comprendre que ton hasard est la source de ton incompréhension profonde de la diversité de ce monde, et que ce que tu prends pour magique n’est que le parfait de la vie.
        A partir de rien le tout apparait…éh bé, tu iras dire cela à Lavoisier et Einstein….

        Désolé mon ami, mais lorsque ta logique scientifique sera l’égale de celle de ta spiritualité, alors effectivement tu pourras enlever ce voile qui te cache la douce réalité entière de ce monde.
        Ce ne sera seulement là, que toute conséquence trouvera place logiquement avec leur causalité, sans que ce que tu ne comprenais pas auparavant intervienne dans l’imaginaire de ton hasard.
        CQFDS

        Amicalement
        Gus

      • Salut Gus,

        J’avoue être un peu déçu, je te trouve un peu agressif dans ton message. Notamment lorsque tu sous entendant que je suis un mauvais scientifique. Bien que je ne me considère pas comme un génie, je pense tout de même connaître tout bonnement mon métier. Et tout me porte à croire que tu n’es pas issu d’un domaine scientifique. Surtout lorsque l’on voit certaines de tes remarques qui sont hors de propos et ne sont pas constructives (du genre « une figure de style, c’est pas très scientifique », ou autre « une bibliothèque et un génome ? je ne vois pas le rapport »). Bah, qu’ajouter à cela. Il est évident que nous n’avons pas du tout la même logique, même lorsque celle ci n’est pas scientifique, car si ton CQFD à la fin te semble exempte de tout commentaires supplémentaires, je n’ai rien à ajouter. Aucun de tes points ne m’ayant convaincu, et inversement, c’est avec une grande tristesse que je constate que nous n’aurons pas de débat sur ce point. Mais joie de constater que la diversité des idées et des opinions n’empêche pas de s’émerveiller devant la beauté des Sciences et de la Nature 😉 Aussi diamétralement opposés sommes nous sur notre appréhension du fondement de la vie 🙂

        En toute amitié,
        MauMau

      • Re ^^
        Je vais tout de même répondre à ta question :
        « =>Une mutation génétique c’est quoi du coup ? parque j’ai pas bien compris avec ton exemple. »

        L’ADN est un enchainement de nucléotides (ou base azotée). Comme tu le sais surement, il y en a 4 : A-T-G-C. Une mutation génétique est une modification de cet enchainement. Il peut s’agir de l’ajout d’une base, de la délétion d’une base, ou du remplacement d’une base par une autre. Les mécanismes à l’origine de ces modifications sont nombreuses : les UV, certains agents chimiques, le processus de réplication de l’ADN engendre aussi des erreurs…

        Heureusement, il existe des mécanismes de réparation de l’ADN, naturellement, dans la cellule, mais ce système de réparation n’est pas infaillible. De plus, l’ADN codant (c’est à dire codant pour une protéine pour pour un ARN fonctionnel) n’excède pas 5% (pour les mammifères) de la totalité de notre ADN. Une mutation en dehors de ces 5% a de grandes chances d’avoir moins d’impact (voire pas du tout) que dans une zone codante. Quand à une mutation qui surgirait dans une région codante, la dégénérescence du code génétique fournit une protection supplémentaire : le remplacement d’une base par une autre n’induit pas forcément un changement dans la séquence protéique.

      • Salut MauMau,

        En réponse à ce 1er post:
        « J’avoue être un peu déçu, je te trouve un peu agressif dans ton message. Notamment lorsque tu sous entendant que je suis un mauvais scientifique. Bien que je ne me considère pas comme un génie, je pense tout de même connaître tout bonnement mon métier. Et tout me porte à croire que tu n’es pas issu d’un domaine scientifique. Surtout lorsque l’on voit certaines de tes remarques qui sont hors de propos et ne sont pas constructives (du genre « une figure de style, c’est pas très scientifique », ou autre « une bibliothèque et un génome ? je ne vois pas le rapport »). Bah, qu’ajouter à cela. Il est évident que nous n’avons pas du tout la même logique, même lorsque celle ci n’est pas scientifique, car si ton CQFD à la fin te semble exempte de tout commentaires supplémentaires, je n’ai rien à ajouter. Aucun de tes points ne m’ayant convaincu, et inversement, c’est avec une grande tristesse que je constate que nous n’aurons pas de débat sur ce point. Mais joie de constater que la diversité des idées et des opinions n’empêche pas de s’émerveiller devant la beauté des Sciences et de la Nature😉 Aussi diamétralement opposés sommes nous sur notre appréhension du fondement de la vie:) »

        =>Ne sois pas déçu, car aucune agressivité n’est représentée dans mon post. Notamment lorsque je stipule nulle part que tu es un mauvais scientifique.
        Tu comprends juste ma logique, tu es d’accord avec elle, et tu appliques toi même la conséquence de tes dires,à savoir, que tu en es un pas bon 🙂
        Que TOUT te porte à croire que je suis un scientifique ou pas, montre une fois de plus que tu t’intéresses plus à la forme qu’au fond. Je serais un boucher peintre que mes propos ne varieraient pas d’un iota !
        Et de prendre mes exemples en rajoutant ton ressenti de non compréhension,et non tes explications sur celles-ci, me confirme bien ce fait.
        Quant à notre logique respective, là encore, je suis désolé si tu considères que la logique est différente d’un humain à l’autre.
        Que tu l’exploites uniquement sous l’aspect scientifique, ne te fera en rien être supérieur vis à vis d’un autre qui l’utiliserait différemment.
        Au contraire, j’essaye de te montrer que de l’utiliser UNIQUEMENT sous cet aspect, t’enlève une bonne partie des réponses que tu étudies.
        D’ailleurs, je te fais remarquer qu’il ne s’agit pas d’un vulgaire CQFD mais d’un CQFDS, et le S étant là pour appuyer ma démonstration SPIRITUELLE.
        Nous pourrions débattre pourtant, mais depuis ta réponse insultante sur le prion, il est évident que tu ne cherches pas un débat, mais juste à asseoir ton savoir sur celui des autres.
        Et comme tu as pu le constater, suite à cette dernière, plus aucun autre post n’est apparu.
        Ce qui devrait te montrer que cela n’a pas été constructif si tel avait été ton but.
        Avoir raison ou tord sur tel ou tel sujet n’est absolument pas mon but et ne m’intéresse en aucun cas.
        Nous pourrions être en accord tous les 2 et nous planter, tout en nous félicitant d’être d’accord.

        Il est vrai que lorsque je vois un scientifique utiliser l’explication du hasard dans ces phrases conclusives me dérange. Et je le signale, en essayant toujours d’étayer le pourquoi.
        La vie m’a montré qu’à aucun moment ce hasard n’a eu de place dans mon évolution, et la logique m’a fait comprendre pourquoi.
        Étant issu d’une formation Astro-nomie/physique, il a bien fallu que je comprenne, puis par la suite que j’intègre cette logique dans ma propre logique scientifique. Et crois moi elle est de même nature !
        Il ne peut y avoir d’opposition entre la logique spirituelle et la logique scientifique.
        Si tel est le cas, alors une erreur d’interprétation s’est glissée dans l’une ou l’autre des branches utilisées.
        Lorsque tu sais que la 1ère loi spirituelle de la vie est :
        Tu récoltes ce que tu sèmes en actes, paroles et pensées.
        Alors tu comprends mieux d’une, ce qu’est la vie, et de deux, comment elle évolue.
        D’invoquer le hasard lorsque tu ne sais pas, ou lorsque tu ne comprends pas la cause, te serait dès lors plus profitable et constructif, de comprendre qu’elle existe tout de même et de la rechercher, plutôt que déposer cette logique dans un quelconque hasard non existant….

        En conclusion, ma réponse à ce 1er post à été concis et précis, car revendiquant autant l’aspect scientifique que spirituel, je me suis attaché uniquement à te montrer à chaque phrase, l’accumulation d’erreur, pour au final te faire voir que la conclusion ne peut être juste, avec autant d’incohérences.

        En réponse au 2ème post:
        « Je vais tout de même répondre à ta question :
        « =>Une mutation génétique c’est quoi du coup ? parque j’ai pas bien compris avec ton exemple. »

        L’ADN est un enchainement de nucléotides (ou base azotée). Comme tu le sais surement, il y en a 4 : A-T-G-C. Une mutation génétique est une modification de cet enchainement. Il peut s’agir de l’ajout d’une base, de la délétion d’une base, ou du remplacement d’une base par une autre. Les mécanismes à l’origine de ces modifications sont nombreuses : les UV, certains agents chimiques, le processus de réplication de l’ADN engendre aussi des erreurs…

        Heureusement, il existe des mécanismes de réparation de l’ADN, naturellement, dans la cellule, mais ce système de réparation n’est pas infaillible. De plus, l’ADN codant (c’est à dire codant pour une protéine pour pour un ARN fonctionnel) n’excède pas 5% (pour les mammifères) de la totalité de notre ADN. Une mutation en dehors de ces 5% a de grandes chances d’avoir moins d’impact (voire pas du tout) que dans une zone codante. Quand à une mutation qui surgirait dans une région codante, la dégénérescence du code génétique fournit une protection supplémentaire : le remplacement d’une base par une autre n’induit pas forcément un changement dans la séquence protéique. »

        =>Que cela fait plaisir de te retrouver enfin en « bon scientifique » ! 🙂
        Tu vois lorsque tu m’expliques et par conséquent, vérifies aussi que tu as bien compris, ce qu’est une mutation génétique, il n’y a nulle part une quelconque place au hasard.
        Tout est très clairement distingué, cause ET conséquence. Et pour l’expliquer, nul besoin de prendre une comparaison bibliothécaire ou politique ! 🙂
        En conclusion, toute mutation peut s’expliquer par une particularité de l’évolution de la vie.
        Et comme je te le disais auparavant, tout ce qui a une intention, est de la vie.
        Et comme me disait mon prof de mécanique :  » que tu en aies conscience ou pas, les référentielles n’ont pas besoin de toi pour exister »
        Maintenant, et sans outrepasser le sujet de ce billet, je suis toujours disponible pour une conversation constructive et non comparative de quéquettes (désolé pour le terme).
        Et pour relancer le sujet et par la même occasion, te tittiller un peu (pasque ça t’fait pas d’mal 🙂 ), pourrais-tu me rappeler le % de ce que tu nommes l’ADN poubelle, et ce que pensent les scientifiques à ce sujet ?
        Et ensuite toujours me soutenir que la compréhension de la mutation est hasardeuse….
        Et pour t’aider, je ne veux pas une réponse qui me montre que j’ai tord, mais une qui m’apprenne là où je me trompe. 🙂

        Amicalement
        Gus

      • Salut GusGus,

        Effectivement, je ne suis pas là pour voir qui a la plus grosse entre nous deux. Je ne me considère pas comme un bon ou un mauvais scientifique, comme tu l’as compris surement, ce qui a eu tendance à m’agacer est ton tempérament à jouer sur les mots et de sous-entendre que je ne comprends pas mon métier. Ceci dit, rien ne t’oblige à faire confiance au premier venu sur internet, et en ça, c’est en fait plutôt une bonne chose que tu te méfies de mes compétences scientifiques ^^

        Tu dis que je m’intéresse plus à la forme qu’au fond, et c’est justement ce que je pense de tes propos parfois. La forme m’importe peu, franchement, on s’en fout des mots qui sont utilisés et comment, le plus important est de se faire comprendre. Et c’est là où parfois la confusion peut survenir puisque le sens des mots n’a pas le même poids pour tout un chacun.

        Bernard Werber disait une chose très vraie :
        « Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous avez envie d’entendre, ce que vous croyez entendre, ce que vous entendez, ce que vous avez envie de comprendre, ce que vous comprenez, Il y a dix possibilités qu’on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même… » C’est le coeur du problème de tout débat ^^

        Concernant le hasard (ou le non hasard) des mutations, je ne comprends pas ton raisonnement pour justifier que ça n’est pas le hasard. Comment un rayonnement UV peut muter spécifiquement, avec un volonté, une direction, ce que tu veux, une position spécifiquement choisie ? A moins que tu y vois une intervention divine qui va diriger le rayon UV sur une position particulière… je ne vois pas.

        Pour répondre à ta question, je n’ai pas le % exact de ce que tu nommes l’ADN poubelle (car jamais je n’ai donné ce nom à l’ADN car il est aujourd’hui inadapté). Ce que les scientifiques ont nommé ADN poubelle il n’y a pas si longtemps était simplement de l’ADN non codant.
        Donc si on découpe un peu grossièrement tout ça, l’ADN codant pour une protéine ou un ARN regroupe 2 à 5% du génome selon les mammifères. Les introns et les régions régulatrices équivalent à environ 20%. Plus de la moitié correspond à de l’ADN répétitif (transposons, télomères…). En gros, on peut estimé qu’il y a près de 20% de l’ADN dont on ignore leur fonction. Le terme d’ADN poubelle regroupe tout sauf les 2 à 5%. Mais ce terme ne signifie plus rien, puisqu’on sait que ça n’est pas une poubelle, mais qu’il y a bien des fonctions associées à ces parties du génomes dont on ignorait tout.

        Ce que pensent les scientifiques de cet ADN ? Je ne vois pas ce que tu veux dire par là. On connaît les fonctions d’une bonne partie de cet ADN, reste encore 20% mystérieux (non pas dans la séquence, mais dans la fonction de l’ADN). Le plus important en fait, c’est que notre vision de la génétique et du fonctionnement du génome a connu une révolution toute récente. L’épigénétique par exemple soulève de grandes question fondamentales. Sur la question de l’hérédité par exemple, l’épigénétique a un rôle aussi important que la génétique. Lamarck avait-il raison ? sur la forme, non, mais sur le fond, peut être un peu. La vérité se trouve sûrement entre Lamarck et Darwin.

        Longtemps les scientifiques ont pensé que la génétique n’était qu’une question binaire (deux paires de bases : A-T et G-C). On pourrait parler de code numérique, c’est le code que l’on séquence lorsqu’on décode l’ADN d’une espèce. Et on pensait que ce code suffisait. Mais on sait que c’est faux. On peut parler aussi d’un code analogique : on passe en 3 dimension. Le code numérique n’est qu’une succession de lettre, la réalité veut que ça soit une succession de 4 molécules. Cet enchainement peut prendre des formes en 3D, et c’est là que la régulation des gènes entre en jeu. Donc on sait que le code numérique ne suffit pas à comprendre le fonctionnement de l’ADN, puisque l’analogique structurelle va jouer un rôle essentiel (interaction protéine-ADN, ADN-ARN, ADN-ADN). Mais depuis peu, on peut rajouter un troisième niveau : le code épigénétique. Il s’agit de modifications chimiques sur l’ADN qui vont pouvoir modifier alors sa fonction, sa régulation. On se rend compte donc que l’ADN est bien plus qu’un simple enchainement de lettres. Elles peuvent être lu, prendre des formes, être régulé, porter des messages chimiques qui vont modifier la compréhension du message. Je n’invente pas cette approche de code numérique, code analogique et code épigénétique, ma source est le très bon ouvrage de Jean Deutch « Le gène – un concept en évolution », édité chez Seuil. Ce livre montre bien que les termes utilisés couramment partout : ADN poubelle, gène, génétique, ces termes là sont en réalité des concepts, pas toujours facile à appréhender, d’autant plus que ces concepts ne cessent d’évoluer avec notre compréhension.

        Tout ceci ne montre pas que tu as tord, ni même que tu te trompes quelque part. Je ne fais que répondre à ta question ^^ C’est un peu long, mais le concept d’ADN poubelle soulève tellement de choses ! Et je ne pense pas que les gens soient bêtes et qu’ils ne peuvent pas comprendre les choses quand on les explique, donc j’ai fais un gros pâté 😀

      • Salut Del Poyo,

        Comme je n’ai pas, à mon grand désespoir, ton talent pour tout retenir et répondre dans un magnifique gros pâté, comme tu as l’art de le faire, je vais donc devoir reprendre tes passages, afin d’y répondre le plus précisément possible. 🙂

        « (…)ce qui a eu tendance à m’agacer est ton tempérament à jouer sur les mots et de sous-entendre que je ne comprends pas mon métier. »
        =>Je ne joue pas sur les mots puisque je crie au et fort depuis le début, qu’ils doivent être utiliser à bon escient. Je t’ai même cité Boileau à ce sujet. J’essaye donc de les employer correctement.
        « Ceci dit, rien ne t’oblige à faire confiance au premier venu sur internet, et en ça, c’est en fait plutôt une bonne chose que tu te méfies de mes compétences scientifiques ^^ »
        =>Je ne me méfie en rien de te compétences scientifiques, puisque le simple fait de converser avec toi me montre ton instruction. Ta compétence reflétant juste l’intelligence que tu en fais, notamment dans la façon que tu as de m’expliquer ton métier. En cela, je n’ai aucun doute sur tes compétences scientifiques, mais me pose des questions sur la façon que tu as de comprendre ces instructions. Ce n’est qu’en cela qu’intervient le coté spirituel…l’esprit ! 🙂

        « Tu dis que je m’intéresse plus à la forme qu’au fond, et c’est justement ce que je pense de tes propos parfois. »
        =>Un fait?
        « La forme m’importe peu, franchement, on s’en fout des mots qui sont utilisés et comment, le plus important est de se faire comprendre. »
        =>Je ne puis être d’accord vu ce que j’en dis au dessus. Mais l’important reste tout de même de se faire comprendre. D’où l’utilisation de mots adéquates pour ce faire.
        « Et c’est là où parfois la confusion peut survenir puisque le sens des mots n’a pas le même poids pour tout un chacun. »
        =>La gravité n’a pas le même sens pour tout un chacun…pourtant tout le monde sait de quoi on parle dès qu »on l’évoque.Lorsque des mots justes servent une phrase qui exprime correctement une idée, alors il ne peut y avoir de confusion.
        En ce sens si je devais faire comprendre la gravité à un enfant de 10 ans et à un polytechnicien, je ne prendrais pas les mêmes mots, lesquels ne feront pas les mêmes phrases, et, pourtant, exposeront la même idée dans mon explication.

        « Bernard Werber disait une chose très vraie :
        « Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous avez envie d’entendre, ce que vous croyez entendre, ce que vous entendez, ce que vous avez envie de comprendre, ce que vous comprenez, Il y a dix possibilités qu’on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même… » C’est le coeur du problème de tout débat ^^ »
        =>Ne parlait-il pas de la communication des fourmis ?…. (humour) 🙂
        En fait, je ne suis pas de son avis : le cœur du problème de tout débat ?
        Déjà, je ne vois pas où peut-il y avoir problème dans un débat ? Au contraire, il définit le dialogue.
        Comme tu peux le voir encore une fois, et ce que tu appelles « jouer sur les mots », me permet de bien exprimer les bonnes pensées, et de pouvoir répondre plus correctement au problème.
        Ici, ce n’est pas le débat qui a un problème mais la compréhension qu’à chacun des autres et la façon qu’il a d’agir suite à cela.
        Dès que tu as la bonne phrase, alors tu peux ensuite réfléchir aux bonnes solutions.
        Ce qui pose donc problème dans la compréhension de chacun, c’est l’écoute (a), puis le recule (b), puis la réaction appropriée (c).
        (a) : Lors d’un débat, nous sommes plus enclin à exposer nos idées en avant, plutôt que de se taire et d’écouter les idées des autres.
        (b) : Si ces idées sont écoutées, elles butent rapidement sur des idées contraires que l’on a. Elles ne sont que très rarement réfléchies.
        (c) : Puisque le (a) et , dans une moindre mesure le (b), empêchent donc une écoute sans préjugé, la réaction se compare rapidement à un dialogue de cours de récré, lequel s’apparente à savoir lequel a raison.

        « Concernant le hasard (ou le non hasard) des mutations, je ne comprends pas ton raisonnement pour justifier que ça n’est pas le hasard. Comment un rayonnement UV peut muter spécifiquement, avec un volonté, une direction, ce que tu veux, une position spécifiquement choisie ? A moins que tu y vois une intervention divine qui va diriger le rayon UV sur une position particulière… je ne vois pas. »
        =>Déjà ce n’est pas l’UV qui mute spécifiquement, mais c’est le gène qui le fait spécifiquement.
        Si on doit analyser la cause de l’UV, je pense qu’elle peut se retrouver et ne touche pas au hasard.
        Ce dont on parle ici, concerne bien du hasard ou du non hasard qu’a le gène de muter.
        Donc aucune intention divine pour créer un rayon UV…une simple séance de bronzage suffit…

        « Pour répondre à ta question, je n’ai pas le % exact de ce que tu nommes l’ADN poubelle (car jamais je n’ai donné ce nom à l’ADN car il est aujourd’hui inadapté). Ce que les scientifiques ont nommé ADN poubelle il n’y a pas si longtemps était simplement de l’ADN non codant.
        Donc si on découpe un peu grossièrement tout ça, l’ADN codant pour une protéine ou un ARN regroupe 2 à 5% du génome selon les mammifères. Les introns et les régions régulatrices équivalent à environ 20%. Plus de la moitié correspond à de l’ADN répétitif (transposons, télomères…). En gros, on peut estimé qu’il y a près de 20% de l’ADN dont on ignore leur fonction. Le terme d’ADN poubelle regroupe tout sauf les 2 à 5%. Mais ce terme ne signifie plus rien, puisqu’on sait que ça n’est pas une poubelle, mais qu’il y a bien des fonctions associées à ces parties du génomes dont on ignorait tout. »
        =>Oui exactement et jusqu’en 2007, 98.5% de l’ADN étaient nommée Junk DNA ou ADN non codant.
        Mais en 2012, on est passé à 20% ! D’un coup (le hasard ?…toujours pas !) on s’est aperçu que 78.5% de plus, serait fonctionnel et lié à une activité biochimique spécifique.
        Je pense donc qu’en 2012, certains scientifiques ont su expliquer, ce que leurs confrères (voire eux-mêmes) de 2007, ont appelé hasard dans certains de leurs explications !
        Je tenais aussi à te montrer que tu commences ta phrase par me dire que tu n’a pas le % exact de ce que je nomme l’ADN poubelle, et que 2 phrases après tu me donnes le chiffres de 20% qui reste.
        Que dois-je donc croire dans ce que tu me dis? le début ou la fin ?
        Comprends-tu mieux ce que je veux te faire comprendre lorsque je te parle de la façon dont tu as d’exprimer ton savoir ?

        « Ce que pensent les scientifiques de cet ADN ? Je ne vois pas ce que tu veux dire par là. »
        =>Menteur…tu l’évoques 2 lignes plus tard.
        Que tu ne voies pas où je veux en venir correspond au (b) de mon exemple.
        Si tu voyais où je voulais en venir, changerais-tu la façon de t’exprimer? les directions dans lesquelles tu le fais? L’expression de ton savoir?
        Quoiqu’il en soit, ici, tu vois très bien ce dont je veux parler puisque tu l’évoques juste après:

        « On connaît les fonctions d’une bonne partie de cet ADN, reste encore 20% mystérieux (non pas dans la séquence, mais dans la fonction de l’ADN). Le plus important en fait, c’est que notre vision de la génétique et du fonctionnement du génome a connu une révolution toute récente. L’épigénétique par exemple soulève de grandes question fondamentales. Sur la question de l’hérédité par exemple, l’épigénétique a un rôle aussi important que la génétique. Lamarck avait-il raison ? sur la forme, non, mais sur le fond, peut être un peu. La vérité se trouve sûrement entre Lamarck et Darwin. »
        =>L’épigénétique ! Mais qu’est-ce donc, puisque tu ne dédaignes pas l’évoquer, je vais m’y atteler.
        l’épigénétique s’intéresse à une « couche » d’informations complémentaires qui définit comment ces gènes vont être ou pas utilisés par une cellule. En plus clair, c’est l’étude des changements dans l’activité des gènes, n’impliquant pas de modification de la séquence d’ADN et pouvant être transmis lors des divisions cellulaires. (Je ne te fais pas un cours, mais je tiens, à ce que ceux qui suivent notre conversation, sachent de quoi on parle)
        Contrairement aux mutations génétiques, les modifications épigénétiques sont réversibles.
        Bien. Mais par quoi peut donc bien être causée une éventuelle modification épigénétique ?
        Celles-ci sont induites par l’environnement au sens large : la cellule reçoit en permanence toutes sortes de signaux l’informant sur son environnement, de manière à ce qu’elle se spécialise au cours du développement, ou ajuste son activité à la situation. Ces signaux, y compris ceux liés à nos comportements (alimentation, tabagisme, stress…), peuvent conduire à des modifications dans l’expression de nos gènes, sans affecter leur séquence. Le phénomène peut être transitoire, mais il existe des modifications épigénétiques pérennes, qui persistent lorsque le signal qui les a induites disparaît.
        Nous parlons donc de quoi ici ? D’informations et d’NRJ !
        En résumé, si le chromosome est la bande magnétique d’une cassette et que chaque gène correspond à une piste enregistrée sur la bande, l’information donc, les modifications épigénétiques sont des morceaux de ruban adhésif repositionnables qui vont masquer ou démasquer certaines pistes, les rendant illisibles ou lisibles, donnant ou pas alors, l’information.
        A quoi sert donc l’épigénétique dans ce billet de David donc ?
        Un autre phénomène épigénétique bien décrit concerne l’inactivation du chromosome X chez les mammifères femelles. Alors que les cellules des mâles compte un seul chromosome X (accompagné d’un chromosome Y), les cellules des femelles en portent deux. Si les gènes des deux exemplaires du chromosome X s’expriment au cours du développement, l’embryon meurt très vite, « intoxiqué » par une double dose des protéines. C’est pourquoi un mécanisme épigénétique conduit à la mise sous silence d’un des deux chromosomes X dans les cellules femelles.
        Ce mécanisme intervient tôt dans le développement embryonnaire et reste stable tout au long des divisions cellulaires. Toutefois, ce n’est pas toujours le même chromosome X qui sera éteint dans les cellules de l’embryon précoce. Ainsi, dans l’organisme femelle, une partie des cellules expriment les gènes du chromosome X d’origine maternelle, l’autre ceux du chromosome X d’origine paternelle.
        Pas toujours le même chromosome X éteint? le hasard là aussi ?
        Mais nous sommes qu’en 2016. En 2022, le hasard se nommera différemment….
        Éradiquerons-nous certaines maladies grâce à l’épigénétique ?
        Fabriquerons-nous des épi-médicaments afin de palier les effets secondaires?
        Comprendrons-nous que l’information associée à une certaine vibration énergétique (ce que tu nommes barrière énergétique en science) permet des mutations ?
        Qui sait?
        Une chose reste certaine, plus le hasard recule, plus la science avance…..

        « Longtemps les scientifiques ont pensé que la génétique n’était qu’une question binaire (deux paires de bases : A-T et G-C). On pourrait parler de code numérique, c’est le code que l’on séquence lorsqu’on décode l’ADN d’une espèce. Et on pensait que ce code suffisait. Mais on sait que c’est faux. On peut parler aussi d’un code analogique : on passe en 3 dimension. Le code numérique n’est qu’une succession de lettre, la réalité veut que ça soit une succession de 4 molécules. Cet enchainement peut prendre des formes en 3D, et c’est là que la régulation des gènes entre en jeu. Donc on sait que le code numérique ne suffit pas à comprendre le fonctionnement de l’ADN, puisque l’analogique structurelle va jouer un rôle essentiel (interaction protéine-ADN, ADN-ARN, ADN-ADN). Mais depuis peu, on peut rajouter un troisième niveau : le code épigénétique. Il s’agit de modifications chimiques sur l’ADN qui vont pouvoir modifier alors sa fonction, sa régulation. On se rend compte donc que l’ADN est bien plus qu’un simple enchainement de lettres. Elles peuvent être lu, prendre des formes, être régulé, porter des messages chimiques qui vont modifier la compréhension du message. Je n’invente pas cette approche de code numérique, code analogique et code épigénétique, ma source est le très bon ouvrage de Jean Deutch « Le gène – un concept en évolution », édité chez Seuil. Ce livre montre bien que les termes utilisés couramment partout : ADN poubelle, gène, génétique, ces termes là sont en réalité des concepts, pas toujours facile à appréhender, d’autant plus que ces concepts ne cessent d’évoluer avec notre compréhension. »
        =>Tout à fait, et j’espère honnêtement que cette compréhension tuera le hasard dans le discours scientifique.
        Il n’y a que comme cela, que nos lois refléteront correctement la réalité de ce qu’est la Nature.
        Par ailleurs ton explication de ce que représente l’ADN est très simplement compréhensive. Et à aucun moment, je ne vois une échappatoire ou un appel à un quelconque phénomène incompris pour nous informer de ce que tu sais dessus.

        « Tout ceci ne montre pas que tu as tord, ni même que tu te trompes quelque part. Je ne fais que répondre à ta question ^^  »
        =>Laquelle, car je n’en vois aucune de posée dans ce post… 😉
        Par contre il y en a en « rab » dans cette réponse ! 🙂

        « C’est un peu long, mais le concept d’ADN poubelle soulève tellement de choses ! Et je ne pense pas que les gens soient bêtes et qu’ils ne peuvent pas comprendre les choses quand on les explique, donc j’ai fais un gros pâté😀 »
        =>Bé tant mieux que ce soit long, cela signifie au moins que nous avons plein de choses à dire et que le débat est loin d’être stérile !
        Donc n’hésites pas, j’aime bien ouvrir les boites … 😉
        Et aussi…merci d’avoir confirmer (lorsque tu ne penses pas que les gens soient bêtes), que tu n’es pas de l’avis de Weber non plus … Je me sentirai moins seul ….(ih ih ih)
        😉
        Amicalement
        Gus

        P.S.:Bonne tartine aussi…courage !:)

      • Salut GusGus,

        – ton exemple sur la gravité : je ne suis pas d’accord. Tout le monde vit la gravité, c’est ce qui nous maintient sur Terre. Cependant, tout le monde n’a pas la même compréhension de ce qu’est la gravité. Certains y voient une manifestation de l’espace-temps, d’autres y voient juste le concept d’un corps massique qui attire les plus petits, pour certains, c’est une force comme la concevait Newton (au fond, tout cela se recoupe, certes, mais le concept est différent). Donc quand tu dis « tout le monde sait de quoi on parle dès qu’on l’évoque », oui car tout le monde sait ce que cela implique dans notre quotidien, mais non car les conceptions peuvent donné lieu à des incompréhensions.

        – Sur la partie « UV, mutation et hasard » 🙂
        « Déjà ce n’est pas l’UV qui mute spécifiquement, mais c’est le gène qui le fait spécifiquement »
        –> non, le gène ne fait rien spécifiquement. Le gène, en temps qu’objet physique n’existe pas, c’est un concept, qui ne cesse d’évoluer au gré des découvertes. C’est bien le rayonnement UV, c’est à dire le photon à hautes énergies, qui va induire une cassure physique dans la structure moléculaire de l’ADN. Je parle bien de photon à hautes énergies, car oui, les UV sont mutagènes, mais comme tu le sais surement, les rayons X aussi (photon avec une énergie supérieure aux UV) d’où les limitations d’expositions pour la radiographie, et si on va plus loin, les rayons gamma sont encore plus énergétique (photons là encore). La radioactivité, qui induit aussi des altérations de l’ADN, est un rayonnement (il y en a plusieurs types) de particules qui vont physiquement altéré l’ADN. Donc oui, c’est bien un rayonnement qui va taper physiquement sur l’ADN et qui va induire des altérations de ce dernier. Le gène, en sa qualité de gène, ne fait (et ne peut) rien faire. D’ailleurs, lorsque l’on parle de mutation sur l’ADN, la mutation ne touche pas spécifiquement un gène. Elle peut survenir sur l’ensemble de l’ADN, dont une infime partie correspond à de l’ADN codant, donc aux gènes.
        « Si on doit analyser la cause de l’UV, je pense qu’elle peut se retrouver et ne touche pas au hasard »
        –> la cause de l’UV : ben le soleil par exemple. C’est bien le hasard qui fait qu’un jour, un rayonnement UV (on est tout le temps plus ou moins exposé) va induire une petite modification dans ton ADN, qui ne sera pas prise en charge par la machinerie de réparation (qui n’est pas infaillible), et ainsi, tu auras une mutation dans une de tes cellules. Le hasard fera que cette mutation surviendra dans un oncogène (gène capable de déclencher un cancer) ce qui provoquera l’apparition d’un mélanome. Aucune place à une volonté du rayonnement d’induire une mutation ou à la machinerie cellulaire de faillir à réparer correctement les dommages.

        – Sur l’ADN poubelle, ou Junk DNA en anglais, et le hasard :
        « En 2007, 98,5% de l’ADN étaient nommé Junk DNA ou ADN non codant. » –> attention, pour la date, c’est faux, une partie de l’ADN non-codant avait une fonction connue à cette époque. L’ADN poubelle, ou Junk DNA, c’est la partie de l’ADN dont on ignore la fonction.
        « Mais en 2012, on est passé à 20% ! » –> à 20% d’ADN dont on ignore tout. Mais les 80% dont on connaît la fonction n’est pas 100% de l’ADN codant. La proportion d’ADN codant reste inchangée.
        « D’un coup (le hasard ?… toujours pas !) on s’est aperçu que 78,5% de plus, serait fonctionnel et lié à une activité biochimique spécifique » –> Je vois pas ce que le hasard vient faire là-dedans. A une époque on ignorait tout de l’ADN, aujourd’hui, on en sait plus que hier, donc oui, les découvertes avances, et pas grâce au hasard. Mais aucun rapport avec le rôle du hasard dans la Nature et les processus biologiques et biochimiques.
        « Je pense donc qu’en 2012, certains scientifiques ont su expliquer, ce que leurs confrères (voire eux-mêmes) de 20017, ont appelé hasard dans certaines de leurs explications » –> C’est là où tu ne comprends pas la démarche du scientifique. Le terme d’ADN poubelle n’a aucun rapport avec le hasard ou l’absence de hasard. Ce terme ne fait que refléter un état des connaissances : à cette époque, il y avait une partie de l’ADN avec des fonctions connues, et le reste, on savait pas. Certains pensaient même que cet ADN n’avait pas de rôle, d’où ADN poubelle. La recherche avance, et on a découvert que cette ADN avait un rôle, ok très bien, on savait pas, donc maintenant, il y a 20% dont on ignore tout. C’est un simple état des connaissances. Contrairement à ce que tu crois, la science n’attribut pas au hasard ce qu’elle ne connaît pas ou ne comprends pas. La science étudie des faits pour comprendre la Nature. Point. Le scientifique sait qu’il ne connaît pas tout, puisque son métier est de repousser les limites des connaissances. S’il doit attribuer au hasard tout ce qu’il ne comprends pas, la science n’avancerait pas.

        « Tu commences ta phrase par me dire que tu n’as pas le % exact de ce que je nomme l’ADN poubelle, et que 2 phrases après tu me donnes le chiffre de 20% qui reste. » –> oui, cela s’appelle être honnête. Je ne connaît le % exact. Cependant, que ça soit 20%, 18%, 22%, cela change-t-il quelque chose à notre discussion ? Je peux même te dire que ces % varient d’un mammifère à l’autre, qu’ils varient aussi si on sort du cadre des mammifères, et si on compare avec les plantes ou les procaryotes (bactéries), on aura encore des % différents. Donc non, je ne peux pas te donner un % exact, cela ne signifie pas que ce que je dis est faux pour autant.

        « Comprends-tu mieux ce que je veux te faire comprendre lorsque je te parle de la façon dont tu as d’exprimer ton savoir ? » –> ben oui, je vois que tu préfèrerais parler à quelqu’un de tellement sûr de ce qu’il te dit qu’il te dirait des énormités (j’en ai connu plein des personnes comme cela). Reconnaître certaines approximations permet justement de ne pas fourvoyer les gens et d’avoir une approche critique. Par exemple, en 2007, on connaissait une bonne partie déjà de ce à quoi servait l’ADN non codant, je peux, cette fois, te l’affirmer sans doute puisqu’en 2007 j’étais sur les bancs de la fac à apprendre justement que l’ADN poubelle était un terme désuet qui n’avait plus aucun sens aujourd’hui (en 2007 donc).

        – sur l’épigénétique, l’inactivation du chromosome X et le hasard, encore ^^
        Ton explication de l’épigénétique est très juste, je n’ai donc rien à ajouter sur ce point. Si ce n’est qu’on est au tout début de ce nouveau domaine, et que nous sommes encore tellement loin de tout saisir. Un sujet passionnant l’épigénétique !
        Concernant l’inactivation du chromosome X, je trouve que tu te fourvoies en fait dans les questions soulevées par les scientifiques. Il semblerait (j’insiste sur le conditionnel) que le choix du chromosome activé soit aléatoire. Et la communauté scientifique s’en étonne. Mais les vraies questions que se posent les scientifiques sur ce sujet de l’inactivation du chromosome X, c’est de comprendre comment cette inactivation (ou activation) survient, qu’elles sont les mécanismes et les règles qui entrent en jeu. Quels sont les impacts sur l’organisme. La question du hasard ne fait pas parti des préoccupations des scientifiques. C’est ce que j’essaie de te faire comprendre. La science analyse des faits, et cherche à comprendre des mécanismes. Dans l’état actuel des connaissances sur ce sujet, on commence à piger certains mécanismes, et il semblerait pourtant que le choix se fasse au hasard. C’est un fait. Donc on s’interroge, et on cherche à savoir. Est-ce vraiment un choix au hasard ? S’il y a une part de hasard, à quel niveau intervient-elle ? J’ai l’impression que tu prêtes une volonté du scientifique de vouloir prouver le hasard, ou ne nommer hasard tout ce qu’il ne comprends pas, mais sache que c’est faux. Ca n’est pas la démarche scientifique.

        « Une chose reste certaine, plus le hasard recule, plus la science avance… » –> en un sens, oui, il n’y a pas de place au hasard dans la démarche scientifique. Le scientifique ne joue pas à pile ou face pour déterminer le résultat de son expérience. Et la question du hasard, comme celle de Dieu, n’a rien à faire dans sa démarche qui doit être logique, structurée et appuyée sur des faits.

        « A aucun moment, je ne vois une échappatoire ou un appel à un quelconque phénomène incompris pour nous informer de ce que tu sais dessus. » –> il y a, en science, des phénomènes incompris dans tous les domaines. Concernant l’ADN et son fonctionnement, il y a tellement de choses incomprises. Si tu veux en discuter, nous pouvons. Je serai le plus à même à discuter des questions de la régulation par l’auxine dans les plantes, le rôle des facteurs de transcription, les hypothèses, leur capacité à se polymériser, les incompréhensions par rapport à tout cela etc. (C’est trois ans de mon travail, donc le sujet où je pourrais être le plus précis possible).

        – « Menteur… tu l’évoques 2 lignes plus tard. (…) Si tu voyais où je voulais en venir, changerais-tu la façon de t’exprimer ? les directions dans lesquelles tu le fais ? L’expression de ton savoir ? » –> Tu vois bien que tu portes un intérêt très particulier à la forme… Franchement, on s’en fout de savoir si j’ai bien compris ce que tu voulais dire ou non, surtout si finalement je l’ai bien interprétée. Tu m’as demandé « ce que pensent les scientifiques de l’ADN poubelle ». Si je devais répondre comme je comprends ta question, ça serait : rien. Les scientifiques n’en pensent rien, si ce n’est que c’est un vieux terme qui veut plus rien dire. Si t’as question était plutôt, qu’est-ce que la science attribut aujourd’hui derrière ce terme d’ADN poubelle, comme je l’ai interprété, et bien je te répondrais ce que j’ai répondu.

        – Je n’aime pas Werber et ne suis pas d’accord avec sa philosophie sur plein de points, mais je ne pense pas qu’il croie les gens bêtes ^^

        Del Poyo

      • Re salut,

        La discussion devenant forte intéressante, j’aimerais bien la pousser plus en avant avec toi.
        Puisque je pense maintenant, que nous avons réglé le problème de la forme, je serai très content d’approfondir avec toi ce débat, mais aussi de le diriger sur les plantes. Car effectivement, un monde fascinant commence à être juste dévoilé.
        Cependant, je ne crois pas utile de polluer (ou pas, David devrait nous le dire… 🙂 ) plus en avant le billet, par notre conversation pluridisciplinaire. 🙂
        A cet effet, tu peux me joindre par mail à cette adresse : gus1er@aol.com
        Si tu es impatient d’avoir mon avis sur ton dernier post, fais moi signe.
        🙂

        Amicalement
        Gus

  5. Valentin Chastan Reply

    Sujet très intéressant, et aucun amalgame fait. La démarche est très cohérente mais il aurait fallu induire la notion d’espèce pour soutenir ce billet. Car l’Adam chromosome Y est un parent direct mâle mais il n’est pas énormément différent de son père. Il est quasi impossible de fixer une date précise (ie: un individu) pour l’évolution d’une espèce puisqu’il s’agit d’évolution et non d’un phénomène spontané donnant naissance à un individu totalement différent de ses parents.
    Je prends de plus en plus plaisir à regarder ces vidéos. Merci beaucoup

  6. Bonjour, merci pour cet article vraiment très sympa 🙂
    Quelque chose me chiffonne tout de même. Si je considère le peu de possibilités de résultat de mutation pour une base azotée (3 à priori), une seconde mutation de cette même base aurait une probabilité assez importante de revenir sur la base d’origine (1/3 si je ne dis pas de bêtises).
    À partir de là, impossible de savoir que cette base a subit des mutations, et du coup, le décompte total des mutations est forcément très imprécis.
    Y a-t-il des techniques ou solutions pour contourner ou minimiser ce problème ?
    Ou alors j’ai raté un truc et ça n’en est pas un ? (peut-être que la quantité de bases azotés est tellement importante que la probabilité qu’une même base mute 2 fois est négligeable et négligée ?)

    • Je ne comprends pas tes données de probabilité de mutation pour une base azotée. La probabilité est indiquée dans le billet : 0.7 par milliard de nucléotides et par an. Ce qui est très faible.
      La probabilité pour qu’une mutation aléatoire reverse correctement une mutation antérieure est quasiment impossible, je pense donc qu’il n’y a pas de problème. Et quand bien même, ce que l’on regarde, c’est une distance génétique entre personne existence. Au fond, on ne sait rien de la tête du chromosome Y de notre cher ancêtre AdamY.

  7. Bonjour, quand on parle d’ancêtre commun, est-ce qu’on reste dans le cadre de l’homo sapiens ou alors cela vaut aussi pour les autres espèces humaines ?

    • Bonjour,
      Lorsque l’on parle d’ancêtre commun, il n’y a plus de notion d’espèce. En tout cas, à 150 000 ans de nous, on estime qu’Homo sapiens était déjà là. Cependant, on sait très bien que d’autres espèces Homo ont coexisté pendant des dizaines de milliers d’années, ce qui n’exclus aucunement des croisements inter-espèces.
      De manière générale (autre que le cadre du billet de David), par exemple, si l’on cherche l’ancêtre commun le plus récent entre le genre Homo et le groupes des chiroptères, cet ancêtre commun (que l’on pourra approximativement daté, mais qui restera à jamais inconnu dans sa forme et sa nature) ne sera ni un Homo, ni un chiroptère.

  8. Bonjour David,
    Super vidéo, très didactique, comme à ton habitude. Très technique. Peut être trop ? Car en lisant les commentaire, je me rends compte qu’avant d’aborder ces questions techniques, il est important de redéfinir certains concepts que les gens maîtrises mal : espèces, ancêtres communs, évolution…

    En tout cas, chapeau.

  9. Pingback: L’Eve mitochondriale et l’Adam Chro...

  10. Bonjour

    Merci pour cette vidéo ; cependant un des concepts de départ me chiffonne.

    Vous dites qu’il n’y a pas de recombinaison sur le chromosome Y, alors que, sauf erreur de ma part, il y en a bien, sur la région « pseudo-autosomale » : une région analogue sur X et Y et qui se comporte comme un chromosome classique.

    Ça n’invalide pas complètement le raisonnement. Il faut l’appliquer sur la zone adéquate du Y et non sur son ensemble.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9gion_pseudo-autosomique

    http://www.medecinesciences.org/articles/medsci/full_html/2004/01/medsci2004201p17/medsci2004201p17.html

    http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/357/1997_2_272.pdf?sequence=1

    Bien à vous

  11. Eric RIVIERE Reply

    Je comprend pas un truc… Si l’Homme est sorti d’Afrique il y a environ 90 000 à 110 000 ans (ou même 60 000 comme communément admis maintenant même si on a retrouvé il y a un ou deux ans des ossements de H. sapiens en Asie daté de 90 000 ans), et que des tribus y sont resté globalement plutôt isolées (comme en Namibie par exemple), comment se fait-il que notre dernier ancêtre commun ne soit daté que de 10 000 ans? A-t-on pris en compte ces populations africaines isolées? As t-on une histoire des migrations « retour vers l’Afrique » pour le Néolithique? Le papier de Nature donné ici a déjà 13 ans et c’est un domaine qui bouge sans cesse (l’homme de Florès a été découvert en 2003 et annoncé dans Nature en 2004, même année que le papier donné ici!)

  12. Merci pour cette vidéo intéressante.

    Est-ce que quand on étudie des espèces animales (mammifères) on tombe aussi sur un « ancêtre mâle chromosome Y » et une « ancêtre femelle mitochondriale », ou bien au contraire on trouve plusieurs chromosomes Y et plusieurs mitochondries ??

    Merci pour votre réponse

    • Bonjour,

      Si vous avez compris le pourquoi, vous saurez répondre seul à cette question 😉
      La réponse sera oui tant que :
      – le développement du sexe « mâle » est conditionné par le système XY
      – le spermatozoïde ne transmet pas son cytoplasme (uniquement le noyau)
      Et comme tous les mammifères ont un système XX-XY… Tous ? Ce n’est jamais si simple ! Attention à la prétendue universalité du système XY, les monotrèmes par exemple ont un système tout à fait atypique :
      « En 2004, une équipe australienne avait analysé les chromosomes sexuels : ils sont au nombre de 10, tous identiques chez la femelle et en alternance, un petit et un grand chez le mâle [ 5]. Le plus grand chromosome ressemble plutôt au chromosome Z des oiseaux et possède le gène DMRT1 (doublesex- and mab3-related transcription factor 1) impliqué dans les réversions sexuelles chez l’homme [ 6]. Mais sur son chromosome 6, l’ornithorynque est doté d’une région très conservée de l’X (y compris SOX3, ancêtre de SRY). Celle-ci reflète donc une séquence importante du chromosome ancestral d’où sont issus les chromosomes sexuels des thériens. »
      Le génome de l’ornithorynque – À la croisée des chemins
      Simone Gilgenkrantz*
      Médecine/Sciences, 9, rue Basse, 54330 Clérey-sur-Brénon, France
      *simone.gilgenkrantz@club-internet.fr
      *simone.gilgenkrantz@club-internet.fr
      Ref de l’extrait ci-dessus :
      5. Grützner F, Rens W, Tsend-Ayush E, et al. In the platypus a meioic chain of ten sex chomosomes shares genes with the bird Z and mammal X chromosomes. Nature 2004; 432 ; 913–7.
      6. Veyrunes F, Waters PD, Miethke P, et al. Bird-like sex chromosomes of platypus imply recent origin of mammal sex chromosomes. Genome Res 2008 : 18 : 965–73.

      Autre cas particulier des mammifères :
      « Chez les mammifères, le système de déterminisme XX/XY est particulièrement conservé, pourtant il existe quelques exceptions. En effet, d’autres systèmes de déterminisme du sexe existent, tous chez des rongeurs, et dérivent du système ancestral XX/XY. Ils se regroupent en différentes catégories, impliquant ou non la disparition du Y. On a pu identifier des espèces où les femelles sont X0 (1 seul X) et les mâles sont XY, comme chez le campagnol Microtus oregoni [47]. Ce système est très proche du XX/XY ancestral, où seul un X disparaît chez les femelles. (…) Un système plus étonnant, où les mâles sont XY et les femelles XX ou XY, a été découvert chez différents genres non apparentés : chez les lemmings Myopus schisticolor et Dicrostonyx torquatus [47, 48], différentes espèces de mulots sud-américains Akodon sp. [49] ou encore la souris naine africaine Nannomys minutoïdes [50]. »
      L’avenir du chromosome Y, Emile Lecompte , mt Médecine de la Reproduction, Gynécologie Endocrinologie 2013 ; 15 (1) : 78-86
      http://www.jle.com/download/mtg-296070-lavenir_du_chromosome_y–Wx6Yr38AAQEAABWrO2QAAAAC-a.pdf

      Je vous invite notamment à lire l’excellent livre « Des sexes innombrables » de Thierry Hoquet (édition Seuil).
      J’espère que ça répond à votre question ! 🙂

  13. joe rabinof Reply

    C’est l’idée de recette qui me turlupine.
    Je suis cuistot.
    Je ne suis ni matheux, ni biologiste, ni paléoanthropologue (j’adore le « éoan »). ni généticien.
    Je n’ai pas les tics de ces métiers.
    J’ai les miens.
    Pour ce qui est de l’Homo sapiens, j’ai pas la recette.
    Il manque des ingrédients, des espèces.
    Il manque des procédés. Le vin, en marinade ou en sauce? Glaciation? Etuve? Isolement? Dispersion? Quand, bordel!?
    Il manque des dosages. Combien de sapiens rencontrent combien de néandertaliens à Beyrouth? 25/150? 200/100? 12/7?
    Parfois c’est comme la bière, le feu. On sait le faire, mais plus du tout comment on y est arrivé. Pourquoi sapiens remonte la piste denisova comme les conquistadors celle d’un El dorado? Pour finir coincé sur des îles en attendant Brel? C’était quoi l’idée?
    Le pire, c’est la traçabilité. Pourquoi L’Afrique? Comment se fait-il qu’on trouve les meilleurs produits toujours au même endroit? Comme le camenbert, en Normandie? Qui est notre Marie Harel? Pourquoi la louche?
    Et quel serait l’avantage évolutif du camenbert sur la fourme d’ambert en dehors du goût qui ne peut se comprendre qu’à une certaine altitude en compagnie de Saint Pourçain? Et pas de Saint Pourçain sans raisins africains, je défaille..

    De mon point de vue, je ne sais pas comment faire de l’Homme, mais je peux toujours vous faire cuire un singe.
    Ça a le même goût.

  14. Ben oui,mais si tu es cuisinier porfessionnel ce que tu as appris et ce que tu vis tous les jours dans ta professeion doit être vraiment différent des recettes que l’on peut trouver dans une revue ou un magazine.
    Dis toi qu’il y a autant de différence entre ce que tu connais de ton métier et ce qui en transparait dans une recette grand public.

    Les réponses à tes questions ont été examinées, tournées et retournées dans tous les sens, transmises telles quelles à d’autres qui ont tentés de les contester ou qui ont une position différente. Qu’il y a eu des revirements lors de la découverte de nouveaux éléments, de nouvelles techniques d’analyse plus fines plus précises, qui ont justement permis de trancher les questions que tu te poses, au moins en partie.
    Pendant longtemps on a considéré que Néandetal était une brute basse de front et pas très intelligente qui a évolué sur place en Europe à partir de Homo heidelbergensis( -500 000 ans), mais il a fallu petit à petit se rendre à lévidence, les traces qu’ils ont laissées, feu outils et même technique de taille étaient parfois impossible à distinguer de celle d’Homo sapiens
    Il y a peu (1990 quand même) des vestiges d’occupation dans la grotte de Bruniquel, deux cercles de stalagmites brisés en tronçons avec des traces de feu incontestables, placés en hauteur sur ces stalagmites brisés. La datation a donné une moyenne 176 500 ans (datation uranium-thorium) Les découvreurs eux-mêmes ne voulaient pas y croire trop vieux, beaucoup trop vieux. Ils ont fait recommencer les analyses et par des laboratoires différents (2014-2015).
    Le groupe qui a agencé ces structures circulaires dans la grotte se rtouve plus vieux de 100 000 ans que tous les autres Néandertaliens connus. Mais les checheurs ont fini par admettre que déjà à cette époque des Néandertaliens s’aventuraient loin sous la terre (300 m) donc savaient s’éclairer et d’une manière incontestable y faire du feu.
    De constatations en constatations on a fini par admettre que H. neandertalis était aussi techniquement évolué que H. sapiens.

    « Comment se fait-il qu’on trouve les meilleurs produits toujours au même endroit? »

    Comme il est admis qu’H.sapines est originaire d’Afrique et que H. neanderthalensis a évoué sur place en Europe on ne peut plus dire que les meilleurs produits viennent toujours du même endroit.

    « Il manque des dosages. Combien de sapiens rencontrent combien de néandertaliens à Beyrouth? 25/150? 200/100? 12/7? »

    On estime que des H. néaderthalensis poussés pour la progression des galciers et du climat rigiureux se sont repliés pendant l’épisode SIM4 (71 000 à 57 000 ans) vers le sud jusquau proche orient où ils ont rencontrés les pemiers H. sapiens modernes qui venaient d’afrique. Ils s’y sont métissés de sorte que le génome des Eurasiens actuels conserve des traces de cette hybridation, 2 à 3 % de l’ADN d’un H. sapiens actuel vient de H. Nénaderthalensis.
    De plus comme ce ne sont pas les mêmes 2 % , la proportion globale d’ADN de nénaderthal encore globalement présent est plus élevée.

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