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janvier 2014

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sumIl y a quelques mois, j’ai écrit ce billet au sujet de la somme 1+2+3+4+5+… Toutes proportions gardées, ce billet est à ce jour le plus controversé de ce blog, et il m’a valu une flopée de commentaires parfois moqueurs ou condescendants.

Il faut dire que j’y expliquais que même si cette somme est a priori infinie, il est malgré tout possible de lui affecter une valeur finie : -1/12. Pire, on peut calculer cette valeur à partir de quelques manipulations heuristiques en apparence totalement interdites.

Absurde ! Ridicule ! Et pourtant les maths qui se cachent derrière ce résultat provocateur sont tout à fait réelles : bienvenue dans le monde des séries divergentes. Comme je n’en avais pas beaucoup raconté dans le premier billet sur les concepts mathématiques concernés, cela faisait quelques temps que je songeais à faire une suite un peu plus consistante à ce billet infamant.

e. coliLes bactéries sont des êtres vivants assez rudimentaires, puisqu’elles ne sont faites que d’une seule cellule. Et pourtant on a découvert au cours des 20 dernières années que les bactéries peuvent communiquer entre elles et se signaler à leurs congénères.

Cette communication leur permet de savoir combien d’autres bactéries se trouvent dans les parages, et de coordonner si nécessaire des comportements collectifs, comme celui de vous attaquer et de vous rendre malade !

merci_300Au milieu du XVIème siècle, l’empereur Charles Quint régnait sur un immense territoire allant de l’Espagne au Saint-Empire Romain Germanique, en passant par le Sud de l’Italie, l’Autriche, la Bourgogne et les Pays-Bas. Polyglotte reconnu, il aurait un jour déclaré :

«  Je parle français à mes diplomates, italien à mes maîtresses, espagnol à Dieu et allemand à mon cheval ».

Derrière cette citation – probablement apocryphe – se cache l’idée que des langues seraient mieux adaptées que d’autres à certains domaines de la pensée. On entend d’ailleurs souvent que le français est bon pour le raisonnement mathématique, ou l’allemand pour philosopher.

Mais qu’en est-il scientifiquement parlant ? Peut-on prouver que la langue que l’on parle influe sur notre manière de penser ?